Le Karaté

Le Kyokushinkai

Origine du Kyokushinkai

Sosai Masutatsu Oyama

Masutatsu Oyama est né en le 27 juillet 1923 en Corée du Sud. Il découvrit à l’âge de 9 ans le Kempô chinois et les arts martiaux anciens de Corée. LeGojû Ryu de Yamaguchi Gogen lui vient plus tard d’un travailleur saisonnier à la ferme de ses parents.

Mais le jeune Masutatsu est un garçon turbulent. A 14 ans, son père l’envoie se calmer au Japon à l’école militaire de Yamanachi. A Tokyo, il suit l’enseignement des plus grands, parmi lesquels Ô Sensei Funakoshi Gichin. Nidan, en deux ans, remporte en 1947 le premier « All Japan Tournament réunissant tous les styles de karaté do. A 20 ans, il passe avec succès son 4e dan de karaté. Il pratique le Judo à l’académie militaire et 4 ans plus tard obtient son 4e dan.

Sur les conseils de So Nei Chu, expert de Gojû Ryu, il s’exile pour méditer 3 ans dans la solitude des monts Kiyosumi. Yashiro, un de ses élèves relève le défi et l’accompagne dans sa solitude. Ils ont pour seul contact M Kayama qui les ravitaille régulièrement. Il s’impose une discipline de fer et un entraînement rigoureux. Il puise dans les formes anciennes coréennes le travail des coups de pieds auxquels il ajoute les balayages et les attaques dans les jambes. Le Gojû Ryu lui inspire les techniques de poing et le travail respiratoire. Il tire du Shotokan les principes de base du mouvement linéaire et y ajoute pour les gradés les formes circulaires du Taikiken de Maître Kenichi Sawai. Yashiro « craque » au bout de 6 mois, et son mécène doit lui aussi l’abandonner au bout de 14 mois, l’obligeant ainsi à mettre un terme à cette épreuve.

Quand il revient à la civilisation en 1950, il teste sa force sur un taureau. Il en affrontera 52 dans sa vie, en tuera 3, se contentant le plus souvent de leur briser les cornes du tranchant de la main. En 1952, il entame une tournée triomphale de démonstration et de défis aux Etats Unis puis en Asie en affrontant karatékas, boxeurs, lutteurs et autres adversaires qu’il domine largement.

En 1953, il ouvre le premier Dojo Kyokushinkai dans un quartier de Tokyo : Meijiro.C’est Shihan Bobby Lowe qui exporte pour la première fois le Kyokushinkai en dehors du Japon, avec l’ouverture d’un Dojo à Hawai, après avoir été le premier « uchi deshi » (élève interne) pendant 18 mois.

1964 voit l’ouverture du premier Honbu Dojo, et c’est en fait seulement à cette date que Maître Oyama donne à son style le nom de Kyokushinkai (l’école de l’ultime vérité).

Au Japon, puis à travers le monde, Masutatsu Oyama a su faire connaître le Kyokushin avec la parution du livre « Vital Karaté », puis d’une véritable encyclopédie de 3 volumineux ouvrages : « What is Karaté », « This is Karaté » et « Advanced Karaté », où les différents aspects du travail du Kyokushin sont analysés et détaillés. Il a aussi publié un condensé de son cheminement tout au long de la voie sous le titre « The Kyokushin way » (La voie Kyokushin). Maître Oyama est devenu de son vivant une véritable légende. Il a créé un style (Kyokushin signifie « ultime vérité ») ou les combats se déroulent au K.-O. La casse et l’endurance servent aux élèves à se tester et à se surpasser ; kihon et kata y sont les outils principaux permettant à chacun de progresser sur la « voie ».

Pour les plus endurcis de ses karatékas, Maître Oyama a établi une épreuve que chacun peut présenter quand il le désire – Hyaku Nin Kumité – l’épreuve des 100 combats.

Actuellement, l’organisation Kyokushinkai représente au Japon et dans le Monde la plus grosse école de Karaté do, avec plus de douze millions de pratiquants sur les cinq continents. Cette école est l’objet d’un impact médiatique fabuleux, mêlant les reportages télévisuels, les bandes dessinées, les dessins animés et les très nombreux ouvrages techniques ou romancés sur Maître Oyama lui-même. Son succès vient sans doute du côté spectaculaire de la « partie apparente de l’iceberg » : la réalité des combats.

Mais le Kyokushinkai est plus qu’un art du combat. C’est une école dotée d’une fabuleuse richesse technique où l’humilité est de rigueur, ou le respect de soi-même se gagne dans le respect d’autrui, ou le mental s’acquiert dans la rigueur nécessaire aux entraînements. En final, le combat ne représente plus qu’une partie d’un tout que l’on peut considérer comme un art de vivre.

Maître Oyama nous a quitté en Avril 1994. Il est parti rejoindre au paradis les grands maîtres qui comme lui ont écrit avec leur volonté et leur sueur l’histoire du Karaté do.

Les 11 principes fondamentaux de SOSAI

 

1. La voie de l’Art Martial commence et se finit dans le respect et la courtoisie.

 

2. Poursuivre la voie de l’Art Martial est comme l’escalade d’une falaise. Il faut monter sans se préoccuper du reste.

 

3. Il faut s’efforcer de saisir toute opportunité, et se garder de toute forme d’égoïsme ou d’agressivité.

 

4. Même s’il n’est pas possible d’ignorer la valeur de l’argent, il faut savoir s’en détacher.

 

5. La base de l’Art martial réside dans une attitude juste et stable en toutes circonstances.

 

6. La voie de l’Art Martial commence après « mille jours » et se maîtrise après « dix mille jours ».

 

7. La réflexion personnelle engendre la sagesse. Le recueillement sur vos propres actions est une opportunité pour s’améliorer.

 

8. L’objet et la nature de la voie de l’Art Martial sont universels. L’égoïsme disparaît dans la rigueur de l’entraînement.

 

9. L’Art Martial commence par un point et se termine dans le cercle. La droiture est issue de ce principe.

 

10. L’essence de l’Art Martial vient de la pratique et de l’expérience. Il faut apprendre à ne jamais craindre de vouloir « plus ».

 

11. Gardez à l’esprit en Art Martial que la recherche d’un cœur pur et reconnaissant est source de vérité.

DOJO KUN ( ou serment du DOJO)

1.Nous entraînerons nos cœurs et nos corps dans un esprit ferme et inébranlable .

Hitotsu, ware ware wa, shinshin o renmashi, kak-ko fubatu no shingi o kiwameru koto.

 

2.Nous poursuivrons la véritable voie des arts martiaux et tous nos sens resteront en éveil.

Hitotsu, ware ware wa, bu no shinzui o kiwame, ki ni hasshi, kan ni bin naru koto.

 

3.Avec vigueur, nous chercherons à cultiver un esprit d’abnégation.

Hitotsu, ware ware wa, shitsujitsu goken o mot-te, kok-ki no seishin o kanyo suru koto.

 

4.Nous observerons les règles de la courtoisie, respecterons nos supérieurs et nous abstiendrons de toute violence.

Hitotsu, ware ware wa, reisetsu o omonji, chyojyo o keishi, sobo no furumai o tsutsushimu koto.

 

5.Nous respecterons les religions et n’oublierons jamais les vertus de l’humilité.

Hitotsu, ware ware wa, shinbutsu o toutobi, kenjo no bitoku o wasurezaru koto.

 

6.Nos seuls buts seront d’atteindre sagesse et force, et nous n’aurons pas d’autres désirs.

Hitotsu, ware ware wa, chisei no tairyoku to o kojo sase, koto ni nozonde ayamatarasu koto.

 

7.Toute notre vie, à travers la discipline du karaté, nous essaierons d’atteindre le véritable sens du Kyokushin

Hitotsu, ware ware wa, shogai no shugyo o karate no michi no tsuji, Kyokushinkai no michi o mat-to suru koto.

Le symbole du Kyokushinkai est le Kanku, dont les origines proviennent du Kata Kanku qui, littéralement se traduit par « Contempler le ciel ». Ce kata commence en levant les mains ouvertes avec les pouces et les index qui se touchent. L’attention est alors dirigée vers le centre des mains, afin d’unifier l’esprit et le corps. Les pointes du Kanku représentent les doigts et signifient la finalité.

La partie épaisse représente l’espace entre les mains et signifie l’infini, la profondeur.
Les cercles intérieurs et extérieurs signifient la continuité et le mouvement circulaire.

La calligraphie Japonaise du mot: « Kyokushinkai » est reproduite sur le Dogi des membres de notre style de Karaté dans le monde entier. Ces caractères ont été originellement peints par Haramotoki Sensei, grand maître de calligraphie et ami de Sosai Oyama.

Résultats des championnats du monde :

–   1975           Katsuati Sato / Hatsuo Royama / Joko Ninomiya

–   1979           Makoto Nakamura / Keiji Sampei / Willy Williams

–   1983           Makoto Nakamura / Keiji Sampei / Akiyoshi Matsui (l’actuel Kancho)

–   1987           Akiyoshi Matsui / Andy Hug / Akira Masuda

–   1991            Kenji Midori / Akira Masuda / Hiroki Kurosawa

–   1995           Kenji Yamaki / Hajime Kazumi / Francisco Filho / Gary O’Neill / Nicholas Pettas

                        meilleure casse: Walter Schnaubelt (29 planches)

–   1999           Francisco Filho / Hajime Kazumi / Aleksander Pitchkounov / Glaube Feitosa / Nicholas Pettas

                        meilleure casse: Emil Kostov (25 planches)

–   2003          Hitoshi Kiyama / Sergey Plekhanov / Ewerton Teixeira / Glaube Feitosa

–   2007           Ewerton Teixeira / Jan Sokup / Artur Hovhannissian / Darmen Sadvokasov

                        meilleure casse: Lechi Kurbanov (31 planches)

–   2011             1ère place – Tariel Nikoleishvili (Russie)

                        2ème place – Ewerton Teixeira (Brésil)

                        3ème place – Goderzi Kapanadze (Russie)

Japon

Europe

Monde

Branches

67
114

Pays

30
120

Dojos

363
520

Total membres

500.000
12 millions